Montréal fait place à « l’âme de l’Andalousie »

Les amoureux et les amateurs de la musique andalouse (ou mêmes les curieux) seront enchantés de la tenue d’un spectacle de musique arabo-andalouse le 24 Mars prochain, concert exécuté par les Amis de la Musique Andalouse de Montréal (AMAM) sous la direction du jeune et talentueux Salim Bouzidi.

Les Amis de la Musique Andalouse de Montréal, est un groupe de musique andalouse qui a vu le jour en 2009 grâce au travail acharné du chef d’orchestre Salim Bouzidi, mais aussi, et surtout, grâce à l’assiduité et au dévouement des musiciennes et musiciens passionnés qu’il dirige.

Les membres de AMAM investiront la scène de l’Église unie St-James au centre-ville de Montréal pour nous enchanter une fois de plus avec cet art savant qu’est l’Andalou. Lors d’une rencontre avec Djamila, l’une des choristes du groupe AMAM, elle a avancé que venue des générations qui nous ont précédé cette musique a traversé le temps sans prendre une ride, que les pierres des monuments fabuleux qui l’ont vu flétrir s’en sont imprégnées et continuent de nos jours à abriter ces délicieuses représentations. Pour elle, l’âme de la musique andalouse sera toujours parmi ses amoureux.

Les musiciennes et les musiciens de ce groupe mettront tout leur savoir-faire en œuvre pour interpréter une nouvelle nouba (suite de cinq mouvements, du plus long au plus rapide: le mssader, btayhi, le derdj, le insiraf et le khlass). Pour cette présentation le jeune chef d’orchestre Salim Bouzidi a choisi des textes du patrimoine andalou, mais aussi des textes et des poèmes composés par des poètes comme Lakhder Ben Khlouf, devenu célèbre grâce à ses poésies sur le prophète Mahomet, il est aussi considéré comme l’un des plus populaires poètes algériens du XVIe siècle; ainsi que Abdelkader Belkhaznadji, auteur de nombreuses compositions dans le chant Aâroubi, un genre typiquement algérois dérivé de la musique savante du patrimoine.

Ce concert est organisé par le Centre canadien D’œcuménisme, un centre ayant ouvert ses portes en 1963, et qui, depuis, contribue au rapprochement et à l’harmonisation des relations entre les différentes traditions de foi et cultures qu’enferme cette ville d’accueil qu’est Montréal. Le directeur du centre canadien d’œcuménisme, Monsieur Anthony Mansour, voit en les Amis de la musique Andalouse de Montréal un exemple à suivre. Un ensemble de femmes et d’hommes d’horizons et de religions différents qui se réunissent autour de quelque chose qui les unit, à savoir cette passion qu’ils ont pour cette musique qui représente l’un des  vestiges les plus attrayants et surtout le moins connu en Occident, d’une civilisation très raffinée, la civilisation andalou-maghrébine. De plus, cette musique captive par ce qu’elle offrait et offre toujours un terrain particulier de collaboration et d’entente entre juifs, chrétiens et musulmans au Maghreb et dans le monde. Et quoi de mieux que l’une des plus belles églises de Montréal pour accueillir un tel spectacle.

En première partie, les conviés à cette soirée auront le plaisir de découvrir une jeune auteure, compositrice et interprète, Marie Trezanini. D’origine française, Marie est une passionnée de musique du monde, le besoin d’ouvrir les horizons, de voyager à travers différentes cultures musicales est la pierre d’assise de sa démarche artistique. Dynamisé par des influences flamenco et du folklore colombien, envouté par la sensualité tzigane et touché par la musique juive yéménite, son univers musical ne cesse de s’enrichir par l’histoire des peuples errants. Pour cette soirée, Marie explorera le parcours musical des juifs du Yémen, un peuple fascinant dont la tradition artistique fut d’un grand apport, au fil des millénaires, à la culture du Moyen-Orient. Elle s’inspire des chants de femmes et d’hommes (interprétés en arabe et en hébreux) issus des cérémonies de mariage et des fêtes religieuses pour y apporter un regard neuf aux confluences des traditions et des époques.

L’invitation est donc lancée à toutes celles et ceux qui, amoureux de la musique, en général, et de l’Andalou en particulier, de venir  goûter à de douces mélodies et à des  chants qui ont toujours été de véritables hymnes à l’amour et à la  beauté divine.  Et comme le dit si bien Monsieur Bouzidi : toute personne aimant la musique universelle se sent attirée par la musique andalouse qui se trouve une passerelle d’ancrage à un héritage civilisationnel des plus prestigieux. L’Art andalou est un vecteur de cohésion, d’intégration et de partage ». Car l’Andalou a ses adeptes, son public, ses connaisseurs mais arrive aussi à charmer ceux qui, amoureux de la musique, arrivent à ressentir toute l’émotion qu’un simple Solo de Luth ou qu’un simple Istikhbar vocal peut évoquer.

Quand : 24 mars 2012 à 19 h 30
Où : l’Église St-James United  au 463 rue Ste-Catherine Ouest (H3B 1B1)
Billets 25 $

Billets disponibles au 1819 René-Lévesque Ouest #003, par téléphone au 514 937-9176, poste 21, ou par courriel : hkebache@oikoumene.ca ou  hadjer.kebache@gmail.com

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