Sciences sociales et autoritarisme : le cas des Territoires Occupés Palestiniens

La prochaine conférence publique de la Chaire de recherche du Canada Islam, Pluralisme et Globalisation (UdeM) aura lieu le jeudi 26 avril 2012 de 17h à 19h

Sciences sociales et autoritarisme : le cas des Territoires Occupés Palestiniens par Vincent Romani (Sc. Politique – UQAM)

Résumé
Les sciences sociales dans un espace sans État, sous occupation militaire et en crise politique permanente, constituent un bon indicateur des dynamiques sociales et politiques qui s’y déroulent. Dans un premier temps, j’essaierai de montrer comment et pourquoi des sciences sociales autochtones et autonomes peuvent exister dans les Territoires occupés palestiniens ; dans un second temps, je montrerai en quoi les sciences sociales palestiniennes se rapprochent et se différencient de l’histoire disciplinaire dans d’autres espaces régionaux et mondiaux. L’ensemble de mon propos avance une réflexion sur l’articulation entre savoirs, pouvoirs et société, opportune d’un point de vue comparatif.

Biographie
Politologue et arabisant, j’ai suivi un cursus de science politique jusqu’à la thèse de doctorat à l’Institut de Recherches et d’Études sur le Monde Arabe et Musulman (CNRS) et l’Institut d’Études Politiques (Université Paul Cézanne), à Aix-en-Provence (France). Dans ce cadre et depuis 2000, j’ai vécu huit années en Syrie, Territoires occupés palestiniens et Égypte, et je retourne régulièrement sur ces terrains.
L’enquête de terrain et l’immersion constituent donc mon approche privilégiée et qualitative ; je mobilise pour mes recherches et mes enseignements les disciplines des sciences sociales qui analysent les phénomènes et luttes politiques, sans égards aux vaines frontières disciplinaires.
Mes objets de recherche suivent deux axes, le premier s’intéresse aux sciences sociales dans le Monde arabe, à partir de l’étude des champs universitaires, et de leurs rapports avec les champs du pouvoir, dans des espaces autoritaires. Le second axe s’intéresse à la matérialisation de l’autoritarisme, c’est-à-dire à la violence sous toutes ces formes et sa production, gestion et circulation entre public et privé, politique et civil, local et global.

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